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Noële Baker : des statues verticales et obliques.
On aimerait leur rendre visite sur la pointe des pieds,
ou au moins un peu recueillis, pour à leur instar, rentrer en soi.
Par la force et la beauté de leurs équilibres,
elles réverbèrent certes le lien spirituel,
le fruit sans âge de leur méditation ;
mais il me semble aussi qu'elles n'ont pas envie
de tout tout nous dire.
D'un côté des sortes de chemins de vie en cuivre,
où figurent des morceaux de mémoire encore vive attrapés.
De l'autre des déesses-épingles agrafées à des coloris soutenus,
à des textes semi-lisibles. Leurs pointes percent
les étapes dévotes d'un long parcours d'adieux à une
nébuleuse un peu envahissante de dépendances familières.
Il y a du redressement, de la dignité, de l'immémoriale sagesse
qui éloignent tout ce que notre société vit et propose
dans l'avidité de l'immédiat,
laquelle y perd ses échappatoires ordinaires.
La Ferme de la Chapelle est devenue le sanctuaire d'une vie intime
transmuée et débordante de verdicts à portée cosmique.
Jusqu'au 20 novembre,
39 route de la Chapelle, 1212 Grand-Lancy - Genève.
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Commentaires
Grâce à toi, j'y suis allé. Au dernier moment. Et je n'ai pas regretté. Merci.