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Norme et création
Aucune école littéraire n'aura si scrupuleusement observé
un mot d'ordre que les poètes français du 18ème siècle.
Leur langue de convention manifeste à chaque pas cette
haine d'un « moi » authentique qui interviendrait dans le texte.
Que reste-t-il de ces Delille, de ces Gilbert ? Rien !
Est-ce à dire que le moi est aimable ?
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Commentaires
Pas nécessairement
celui de l'auteur en soi mais le moi qui offre les plus grandes possibilités d'identification. Ainsi que nous le démontre tous les jours les tabloïds les plus vendus. :-)
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Les règles ne tuent pas la création lorsqu'elles peuvent donner lieu à un jeu : écrire une pièce de musique selon les règles de l'harmonie, jouer avec les formes littéraires et poétiques, ceci est un motif de création. En revanche, lorsque les règles posent en postulat la négation de l'ego, elles sont castratrices. C'est l'ego qui crée pour se faire plaisir...